Contexte : Depuis 2011, le Gouvernement de Côte d’Ivoire a pris un certain nombre de mesures institutionnelles et règlementaires en faveur de la promotion du secteur de l’assainissement renforcées dans le PND 2016-2020. Les principales mesures sont : (1) la création en 2011 de l’Office National de l’assainissement et du drainage (ONAD), maître d’ouvrage délégué du secteur ; (2) la lettre de politique sectorielle de l’assainissement de 2016 dont l’une des ambitions, à l’horizon 2030, est de doter les 33 capitales régionales de schéma directeur d’assainissement et de drainage (SDAD) et de faire construire des stations de traitement des boues de vidange (STBV).
Dans le cadre de l’exécution de son plan stratégique 2016-2020, l’ONAD a réalisé 13 SDAD sur les 16 prévus. Dans l’optique de la mise en œuvre des SDAD, l’ONAD a opté, en priorité, de doter chacune d’elles d’une station de traitement des boues de vidange (STBV) et les ressources financières sont mobilisées. Depuis 2017, la STBV de Korhogo est achevée et exploitée en régie. Les stations de 5 autres villes sont en cours d’exécution.
Définition du problème : L’exploitation de l’unique station opérationnelle pose déjà un problème à l’ONAD dans sa gestion. Au regard du plan de déploiement des STBV au niveau national d’ici 2022, le renforcement de son partenariat avec le secteur privé pour leur exploitation et la fourniture de services plus performants s’avère indispensable. C’est dans cette optique que le présent projet est élaboré pour renforcer les capacités de l’ONAD en matière de délégation des services d’assainissement au secteur privé.
Bénéficiaires : Le projet bénéficie directement aux districts d’Abidjan et de Yamoussoukro, aux communes de Bouaké, de Katiola, de Korhogo et de San-Pedro qui seront dotées d’ici 2020 de STBV pour une population d’environ 6,2 millions d’habitants dont 48,3 % de femmes. Indirectement, le projet bénéficiera aux 10 autres communes du programme actuel de l’ONAD peuplées d’environ 1,7 million d’habitants dont 48,3 % de femmes.
Justification de l’appui de la FAE : Le projet est élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du programme AUSIF. Il est en ligne avec la stratégie de la FAE 2017-2025, le DSP 2018-2022 de la Côte d’ivoire et les cinq hautes priorités (H :5) de la Banque, notamment le pilier 5 : « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».
Description du projet : L’objectif du projet est d’améliorer les conditions de vie des populations urbaines de Côte d’Ivoire grâce à la fourniture de services d’assainissement non collectif performants et durables. Il comprend 3 composantes : (i) la Délégation des services d’assainissement non collectif, (ii) la promotion de l’accès aux services d’assainissement; (iii) la gestion du projet. L’exécution du projet est prévue sur une durée de 36 mois. Son coût global est évalué à 1 002 000 Euros dont 910 000 Euros de la FAE et 92 000 Euros de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Mise en œuvre : Le donataire est le Ministère en charge de l’Economie et des Finances qui le rétrocède à l’Agence d’Exécution qu’est l’Office National de l’Assainissement et du Drainage (ONAD) dont l’évaluation a confirmé les compétences en gestion fiduciaire. Pour la mise en œuvre du projet, l’ONAD mettra en place une Cellule d’Exécution du Projet (CEP). Un comité Technique définira les orientations et validera les rapports produits.
Recommandation : Il est recommandé d’octroyer, sur les ressources du Fonds spécial de la Facilité africaine de l’eau (FAE), un don d’un montant ne dépassant pas 910 000 Euros à la République de Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre du projet tel que décrit dans le présent rapport d’évaluation.