Programme Intégré de Développement Agricole et d’Adaptation au Changement Climatique dans Le Bassin Du Niger (Pidaacc/BN) : Etudes Préliminaires des Infrastructures à Buts Multiples

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1.1. Le fleuve Niger dont le bassin est partagé par neuf (9) États d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad), revêt une importance capitale pour les populations riveraines et les économies des pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN); il remplit de multiples fonctions vitales tant pour l’alimentation en eau que pour le développement de nombreuses activités économiques (agriculture, élevage, sylviculture, pêche, industrie, mines, énergie, navigation, tourisme, artisanat…).

1.2. L’aridification du climat et la diminution des débits observés des cours d’eau du bassin depuis plusieurs décennies, associées localement à une pression foncière ont fortement contribué à la dégradation généralisée des ressources naturelles, à la destruction du couvert végétal et à l’aggravation de l’érosion hydrique et éolienne ainsi que de l’ensablement des cours d’eau.

1.3. Le Programme intégré de développement agricole et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDAACC/BN) pour lequel les fonds de préparation des études sont demandés à la FAE, fait suite au Programme de lutte contre l’ensablement dans le Bassin du Niger (PLCE/BN), cofinancé par la BAD (FAD) de 2005 à 2010. Considéré comme un projet pilote dans trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger), il a permis d’obtenir des résultats satisfaisants qu’il convient de consolider et d’étendre à l’ensemble du bassin.

1.4. Le PIDDACC/BN permettra d’opérationnaliser le Programme d’investissement (PI) de l’ABN à l’horizon 2027 qui a intégré les priorités du Schéma directeur régional de lutte contre l’ensablement (SDR-LCE). Le projet comprend trois composantes : la composante 1 vise la réalisation des Etudes des infrastructures à buts multiples pour le développement agricole intégré et l’adaptation au changement climatique. Parmi ces infrastructures, on compte les petits barrages, les petites retenues d’eau ainsi que des périmètres irrigués. Des actions pour le développement de la pêche et la navigation seront également entreprises dans le cadre de cette composante. La composante 2 vise la réalisation des Etudes environnementales et sociales suivantes du programme : Evaluation environnementale et sociale stratégique du programme et son Cadre de gestion environnementale stratégique, Etudes d’impact environnemental et social des composantes pays avec leur Plan de gestion environnementale et social et Synthèse régionale des Etudes d’impact environnemental et social. La composante 3 concerne la Coordination et la gestion du projet.

1.5. Grace à ce projet, l’ABN et ses Etats membres disposeront d’un portefeuille de projets bancables qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie et de la résilience des populations aux effets du changement climatique grâce à la gestion durable des ressources naturelles.

1.6. Les principaux bénéficiaires du projet sont les neuf (9) Etats membres de l’ABN, le Secrétariat exécutif (SE) de l’ABN et les populations du bassin du Niger. Le récipiendaire des fonds de préparation demandés à la FAE est le SE/ABN ; l’organe d’exécution du projet est le SE/ABN à travers sa Direction technique.

1.7. Le projet présente de nombreux avantages, en termes d’amélioration de la sécurité alimentaire, de création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, de contribution à la lutte contre la pauvreté dans chacun des pays membres de l’ABN, d’amélioration de la résilience des systèmes humains et des systèmes naturels au changement climatique à travers notamment l’amélioration de l’écoulement des eaux du fleuve et la conservation de son bassin versant. En outre, il épouse parfaitement les grandes lignes de la Stratégie 2013-2022 de la BAD car il contribue à une croissance plus inclusive et verte. Enfin il offre une ix opportunité de renforcement de la visibilité de la FAE, en tant qu’instrument africain de préparation des investissements, et permet aussi de renforcer le partenariat à travers le cofinancement avec d’autres partenaires financiers.

1.8. Le coût du projet est évalué à 1 647 910 Euros soit environ 1 080 958 100 CFA. Il est recommandé à la FAE d’approuver un Don n’excédant pas 960 000 Euros (58,3 % du total). Le coût total du PIDAACC/BN ayant été estimé à 204 millions d’Euros au stade d’identification, l’appui de la FAE et des autres donateurs pourra ainsi permettre de mobiliser des financements équivalents à près de 123 fois leurs contributions. La durée des études est estimée à 20 mois à compter de la date de signature de l’Accord de Don.