Origine et contexte : La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), créée en octobre 1983 et son Secrétariat général mis en place en janvier 1985, compte actuellement onze États membres à savoir : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée- Equatoriale, la RD Congo, le Rwanda, le Sao Tome & Principe et le Tchad.
Les dispositions du traité instituant la CEEAC et ses différents protocoles mettent en évidence l’importance du développement du secteur de l’eau dans les domaines d’intervention de la Communauté. Il apparaît clairement que l’eau est un facteur déterminant pour le développement socioéconomique notamment pour l’amélioration du bien-être général de la population, le développement des activités économiques (intégrant le genre) et la préservation de l’environnement.
Dans sa vision stratégique à l’horizon 2025 « Afrique centrale stable, prospère, solidaire, économiquement et politiquement unie », la CEEAC reconnait l’importance que revêt le secteur de l’Eau pour le développement intégré de la région, lequel figure parmi les axes stratégiques d’intervention prioritaires. Dans ce contexte, améliorer la gestion des ressources en eau dans l’espace communautaire contribuera de façon significative à la réalisation des objectifs de développement de la CEEAC.
Elaboration Le projet a été élaboré suivant un processus participatif qui a assuré son appropriation par les quatre Etats concernés et les partenaires techniques et financiers. Son objectif global du projet est d’appuyer le Cameroun, le Gabon, le Congo, et la Guinée équatoriale à mettre en place un cadre formel de gestion durable des ressources en eau partagées, un système de suivi des ressources en eau, et à réaliser deux études prioritaires d’investissement.
Il s’agit spécifiquement :
- Des documents pour la création et la gestion d’un Organisme de Bassins Transfrontaliers (OBT) en Afrique Centrale : un accord pour la gestion intégrée des ressources en eau des bassins transfrontaliers (Ogoué, Ntem, Nyanga, et Komo) ; un manuel de procédures administratives, financières et comptables ; un règlement intérieur du personnel ; et une feuille de route décrivant les différentes étapes pour la mise en place effective de l’OBT, après signature de l’accord par les quatre pays concernés ;
- Du rapport de l’étude de définition d’un réseau optimum de suivi des ressources en eau des quatre bassins transfrontaliers;
- Des documents d’études complètes (APS, APD) y compris les dossiers d’appel d’offres des barrages hydroélectriques de Booué et de celui de Tsengué-Lélédi, et des lignes associées;
- De la conduite d’activités pour la mobilisation des ressources financières en vue de la réalisation des travaux des barrages hydroélectriques de Booué et de celui de Tsengué-Lélédi.
Coût du projet Le montant total du projet est de 2 237 193 euros dont 1 101 198 euros sur financement de la FAE, soit 49 % ; 997 395 euros sur financement du NEPAD/IPPF, soit 45% ; la contribution de la CEEAC est de 88 200 euros, soit 4%, et chacun des quatre Etas membres contribue pour 12 600 euros, soit 0,5% du coût du projet. Le projet d’une durée totale de 24 mois à compter de la signature de l’accord de don, sera mis en œuvre par le Secrétariat exécutif de la CEEAC (SE/CEEAC).