Tunis (Tunisie), 8 janvier 2014 – Ce sont plus de 4 millions de personnes, résidant au Togo et au Ghana, entre Sogakopé et Lomé, qui bénéficieront d’un accès amélioré à l’eau potable, à l’issue d’un projet proposé par les gouvernements respectifs des deux pays. Et pour lequel ceux-ci ont reçu, le 20 décembre 2013, confirmation d’un don de 1,4 million d’euros de la Facilité africaine de l’eau (FAE).
Le projet consiste en un transfert d’eau potable depuis la Volta, au Ghana, jusque Lomé, au Togo. Il entend assurer, tant l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération de Lomé, que celle des collectivités qui jouxtent le tracé de cette future infrastructure au Ghana.
Le don de la FAE inclue des prestations de conseil et le financement de plusieurs études de faisabilité, d’avant-projet sommaire (APS) et d’impact environnemental et social.
En effet, tant le Togo que le Ghana se voient confrontés à des besoins d’investissements élevés dans les réseaux d’accès à l’eau potable, en vue d’atteindre un taux d’accès global proche de 90 % en 2030. Pour ce faire, leurs gouvernements respectifs souhaitent mobiliser des fonds privés, grâce à la participation du secteur privé, pour défrayer les coûts de construction, de gestion et de livraison d’eau traitée aux compagnies nationales de distribution d’eau potable.
« Ce projet permettra de résoudre une situation urgente, où les principales sources d’approvisionnement en eau des populations sont à la limite de la surexploitation et leur qualité en voie de dégradation », a déclaré Akissa Bahri, coordonnatrice de la Facilité africaine de l’eau. « Nous pensons par ailleurs que la proposition d’un partenariat public-privé pour financer le projet est une formule qui pourra aider les gouvernements à relever les défis de financement propres à ce type de grand projets hydraulique, et ainsi accélérer sa mise en œuvre. »
Le projet de transfert d’eau permettra ainsi de satisfaire une demande accrue en eau potable des populations et des activités commerciales et industrielles de la zone méridionale côtière des deux pays causée surtout par la croissance exponentielle de la population de Lomé et l’important développement économique du Ghana. En outre, à en croire les prévisions de croissance démographique, la population à desservir dans ces zones passera de 2,5 millions d’habitants en 2010 à 4,4 millions d’habitants à l’échéance 2030, soit un taux d’accroissement annuel de près de 3 %. Le projet de transfert eau potable devrait offrir une capacité de 230 000 m3/jour, largement suffisante pour satisfaire la demande.
Le soutien de la FAE pour le financement des études devrait engendrer un effet levier d’un ratio de 1 pour 85, si le projet de transfert, d’un coût estimé à 110 millions de dollars EU en 2005, est concrétisé.
En outre, un co-financement de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) est à l’étude, afin de financer la structuration des volets institutionnel, juridique et financier du projet, sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP).